Un carrosse venu du Nord
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Un carrosse venu du Nord
Arielle_de_Siorac Sam 7 Mai - 2:31
La poussière qui s'était accumulée sur le carrosse témoignait du long chemin qu'il venait de parcourir. On ne voyait presque plus les armes de Hoorn sur la portière. Encadré d'une simple paire de gardes, il grimpa la route de Lavardens pour s'arrêter enfin sous les hauts murs de pierre.
Deux laquais sautèrent à terre pour déposer un marchepied sous la portière à présent ouverte. Une canne surgit, suivie immédiatement par une dame d'un âge vénérable. Il s'agissait d'Arielle de Gilraen de Dénéré.
La chevelure d'un blanc de neige, la robe de deuil, d'une même teinte, le visage pâle; la vieille comtesse contrastait avec les couleurs violentes du sud, comme une fée des glaces égarée chez un fleuriste excentrique. D'ailleurs, elle se sentait bien loin de sa mélancolique Bruges, dont la grisaille accommodait son nouveau veuvage. Il lui semblait sentir dans la brise le parfum capiteux du Béarn, pas si loin de là, et cela la mettait mal à l'aise. Elle n'aimait pas penser à son époque béarnaise.
Un sourire éclairait néanmoins son visage. Elle était là pour d'heureuses réjouissances.
En effet, c'était avec une profonde surprise qu'elle avait reçu une invitation de son suzerain et ami Philipaurus la conviant à ses noces avec... Paquerette! N'ayant vu le duc et la duchesse du Lude depuis maintenant... en fait, c'était si loin qu'elle ne s'en souvenait plus! Elle ignorait les mésaventures de sa douce cousine. Aussi était-elle perplexe devant ces épousailles qui, à ses yeux, avaient déjà été célébrées en bonne et due forme quelques décennies auparavant. Pourquoi donc repasser devant l'autel? Était-ce là un simple jeu romantique auquel le curé s'était prêté volontiers?
Comme elle arrivait de Flandres, elle avait manqué la cérémonie à l'église. Elle espéra néanmoins n'être pas trop en retard pour l'inévitable banquet qui allait suivre.
Une jeune camériste descendue du carrosse à sa suite alla s'adresser aux gens de la maison.
Veuillez annoncer l'arrivée de Sa Grandeur Arielle de Gilraen de Dénéré.
Le regard voletant sur les hauteurs du castel, la Dénéré se demandait si ses suzerains avaient changé depuis toutes ces années. En tout cas, ils allaient assurément la trouver vieillie...
Deux laquais sautèrent à terre pour déposer un marchepied sous la portière à présent ouverte. Une canne surgit, suivie immédiatement par une dame d'un âge vénérable. Il s'agissait d'Arielle de Gilraen de Dénéré.
La chevelure d'un blanc de neige, la robe de deuil, d'une même teinte, le visage pâle; la vieille comtesse contrastait avec les couleurs violentes du sud, comme une fée des glaces égarée chez un fleuriste excentrique. D'ailleurs, elle se sentait bien loin de sa mélancolique Bruges, dont la grisaille accommodait son nouveau veuvage. Il lui semblait sentir dans la brise le parfum capiteux du Béarn, pas si loin de là, et cela la mettait mal à l'aise. Elle n'aimait pas penser à son époque béarnaise.
Un sourire éclairait néanmoins son visage. Elle était là pour d'heureuses réjouissances.
En effet, c'était avec une profonde surprise qu'elle avait reçu une invitation de son suzerain et ami Philipaurus la conviant à ses noces avec... Paquerette! N'ayant vu le duc et la duchesse du Lude depuis maintenant... en fait, c'était si loin qu'elle ne s'en souvenait plus! Elle ignorait les mésaventures de sa douce cousine. Aussi était-elle perplexe devant ces épousailles qui, à ses yeux, avaient déjà été célébrées en bonne et due forme quelques décennies auparavant. Pourquoi donc repasser devant l'autel? Était-ce là un simple jeu romantique auquel le curé s'était prêté volontiers?
Comme elle arrivait de Flandres, elle avait manqué la cérémonie à l'église. Elle espéra néanmoins n'être pas trop en retard pour l'inévitable banquet qui allait suivre.
Une jeune camériste descendue du carrosse à sa suite alla s'adresser aux gens de la maison.
Veuillez annoncer l'arrivée de Sa Grandeur Arielle de Gilraen de Dénéré.
Le regard voletant sur les hauteurs du castel, la Dénéré se demandait si ses suzerains avaient changé depuis toutes ces années. En tout cas, ils allaient assurément la trouver vieillie...
Arielle_de_Siorac- Messages : 3
Date d'inscription : 07/10/2009
Re: Un carrosse venu du Nord
Arielle_de_Siorac Mar 10 Mai - 15:30
Rien ne se passait.
Appuyée sur sa canne, la comtesse attendait, le regard perdu dans le chatoiement des collines alentour. Que se passait-il? Était-elle arrivée tard qu'il n'y avait plus personne pour l'accueillir?
Appuyée sur sa canne, la comtesse attendait, le regard perdu dans le chatoiement des collines alentour. Que se passait-il? Était-elle arrivée tard qu'il n'y avait plus personne pour l'accueillir?
Arielle_de_Siorac- Messages : 3
Date d'inscription : 07/10/2009
Re: Un carrosse venu du Nord
philipaurus Mar 10 Mai - 19:28
Phil ecoutait Tobago son serviteur lui annoncé l'arrivée d'Arielle de Soriac. un profond sourire éclaira son visage.
Arielle...
Laissez Tobago, je descend moi-même l'accueillir.
phil descendit quatre a quatre les escaliers et s'avança au devant du carosse.
Arielle. C'est plaisir multiple de t'accueillir ici. Ce n'est pas que procédure qui m'a poussé à t'envoyer cette invitation, ce n'est pas que la qualité avec laquelle tu défends le nom de ta seigneurie sous le Lude. Seigneurie octroyée par feu mon épouse Paquerette de Dénéré, fille du grand Tydual de Dénéré Laval.
Ce n'est pas simpelment pour ton attachement et ton travail pour la mémoire des Dénéré.
C'est par évidence, amitié, souvenir et respect.
Tu est chez toi ici, tu y retrouvera bon nombre de connaissance, je te présenterai nos autres invité et bien sûr mon épouse, Paquerette de Leslur.
Arielle...
Laissez Tobago, je descend moi-même l'accueillir.
phil descendit quatre a quatre les escaliers et s'avança au devant du carosse.
Arielle. C'est plaisir multiple de t'accueillir ici. Ce n'est pas que procédure qui m'a poussé à t'envoyer cette invitation, ce n'est pas que la qualité avec laquelle tu défends le nom de ta seigneurie sous le Lude. Seigneurie octroyée par feu mon épouse Paquerette de Dénéré, fille du grand Tydual de Dénéré Laval.
Ce n'est pas simpelment pour ton attachement et ton travail pour la mémoire des Dénéré.
C'est par évidence, amitié, souvenir et respect.
Tu est chez toi ici, tu y retrouvera bon nombre de connaissance, je te présenterai nos autres invité et bien sûr mon épouse, Paquerette de Leslur.
philipaurus- Messages : 96
Date d'inscription : 16/09/2009
Re: Un carrosse venu du Nord
Arielle_de_Siorac Mar 10 Mai - 20:13
Philipaurus, te voilà! Tu n'as pas changé! avait-elle murmuré de sa voix éteinte, incapable de parler de façon normale. La joie de revoir son vieil ami n'avait illuminé les traits d'Arielle que le temps de comprendre ce qu'il était en train de lui annoncer avec pompe.
... feu mon épouse Paquerette...
L'information la frappait, la laissait pantoise. Qu'est-ce qu'il racontait là? Sa cousine, décédée? Mais... Mais! Et ces espousailles?!? C'était... Paquerette de Leslur?
Bouleversée, Arielle saisit machinalement la main de son suzerain, comme pour se rattacher à une chair qui soit encore vivante. Encore une disparition douloureuse... Étaient-ils tous morts, ces gens qu'elle avait chéris et admirés? Oh Paquerette, la grande femme d'État, la douce cousine, la fière Dénéré! Depuis quand? Pourquoi ne l'avait-elle pas su?
Oh... souffla-t-elle. Je... Je suis désolée, je... Oh Philipaurus, je l'ignorais... Il y a si longtemps que... Quand est-ce arrivé?
Elle se souvint alors que le jour était sensé être une fête. Les grandes espousailles de son suzerain avec une jeune inconnue qui portait le même nom que... L'heure n'était guère au chagrin. Si Arielle vivait le choc de la nouvelle, elle était bien la seule ce jour d'hui, bien en retard. La moindre des choses était de ne pas ternir l'éclat des réjouissances par l'ombre de la disparue. Elle tamponna donc ses yeux humides avec son mouchoir de dentelle.
Je te prie d'excuser mon émoi, cher ami, chuchota-t-elle. Je suis sous le choc. Mais je te présente mes félicitations pour le... pour le bonheur de cette nouvelle union.
... feu mon épouse Paquerette...
L'information la frappait, la laissait pantoise. Qu'est-ce qu'il racontait là? Sa cousine, décédée? Mais... Mais! Et ces espousailles?!? C'était... Paquerette de Leslur?
Bouleversée, Arielle saisit machinalement la main de son suzerain, comme pour se rattacher à une chair qui soit encore vivante. Encore une disparition douloureuse... Étaient-ils tous morts, ces gens qu'elle avait chéris et admirés? Oh Paquerette, la grande femme d'État, la douce cousine, la fière Dénéré! Depuis quand? Pourquoi ne l'avait-elle pas su?
Oh... souffla-t-elle. Je... Je suis désolée, je... Oh Philipaurus, je l'ignorais... Il y a si longtemps que... Quand est-ce arrivé?
Elle se souvint alors que le jour était sensé être une fête. Les grandes espousailles de son suzerain avec une jeune inconnue qui portait le même nom que... L'heure n'était guère au chagrin. Si Arielle vivait le choc de la nouvelle, elle était bien la seule ce jour d'hui, bien en retard. La moindre des choses était de ne pas ternir l'éclat des réjouissances par l'ombre de la disparue. Elle tamponna donc ses yeux humides avec son mouchoir de dentelle.
Je te prie d'excuser mon émoi, cher ami, chuchota-t-elle. Je suis sous le choc. Mais je te présente mes félicitations pour le... pour le bonheur de cette nouvelle union.
Arielle_de_Siorac- Messages : 3
Date d'inscription : 07/10/2009
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